Le livre Le miracle de la gratitude est la mise par écrit du parcours. Il s'adresse à tous ceux qui veulent vivre la gratitude. Ce parcours peut se faire seul mais c'est beaucoup plus motivant de le faire à plusieurs! Je conseille vivement d'essayer de constituer un petit groupe car le plus difficile est comme toujours de persévérer. Pouvoir s'encourager les uns les autres y aide beaucoup! À Paray-le-Monial, le Christ s'est justement plaint de l'ingratitude des hommes… Il est très frappant en effet que le Christ utilise ce mot lorsqu'il révèle à sainte Marguerite-Marie, au XVIIe siècle: « Voici ce cœur qui a tant aimé les hommes et qui ne reçoit en retour qu'indifférence et ingratitude… » Est-ce que nous mesurons la chance inouïe que nous avons d'être aimés d'un tel amour? De recevoir sa grâce chaque jour? L'amour de Dieu est un amour qui ne varie pas, qui ne dépend pas des circonstances de la vie. Aussi, nous pouvons être sans cesse dans la gratitude, même lorsque ces circonstances s'avèrent difficiles.
Elle avait connu cette initiative par les réseaux sociaux. J'avais mis en effet en bandeau le mot gratitude sur la page Facebook de la paroisse et "acheté le mot" dans les 5 kilomètres autour de la paroisse. Cela permettait de faire apparaître cette annonce sur le fil d'actualité des personnes identifiées par Facebook comme potentiellement intéressées. Cette jeune femme, qui ne venait plus à l'église depuis de nombreuses années, est venue et a suivi les cinq soirées du parcours. Je lui ai demandé si elle songeait à revenir à la messe. Elle m'a répondu qu'elle était en réflexion. Cette rencontre a été pour moi comme un signe que ce parcours pouvait être, pour des gens comme elle, un chemin pour revenir vers Dieu. Comment ce parcours a-t-il été pensé? Il s'agissait de proposer à mes paroissiens d'entrer, à l'occasion du carême, dans une démarche de conversion à partir d'une thématique à "travailler" ensemble. Choisir d'apprendre à vivre la gratitude, c'était une façon nouvelle et positive de vivre le carême.
L'esprit de gratitude procure un bien-être physique et psychologique profonds. Je l'ai vécu et j'en avais besoin, dans le contexte pénible de la pandémie, avec les problèmes professionnels qu'elle entraîne (je travaille dans l'événementiel). « Nous sommes des merveilles aux yeux de Dieu » Un soir, ce parcours nous a rappelé combien nous étions des merveilles aux yeux de Dieu, qui nous comble de son amour quoique nous fassions ou vivions de triste, de difficile, de mal. Le lendemain matin, nous avons trouvé dans notre boîte aux lettres une enveloppe glissée par les initiateurs de ce parcours et destinée aux "Perrot les merveilleux". Elle contenait des nuages à coller dans toute la maison, portant différentes inscriptions: "Tu as du prix à mes yeux et je t'aime", "Tu es une merveille", etc. On ne se le dit pas si souvent! Je rappelle parfois à nos enfants qu'ils sont des merveilles, ce que je ne faisais jamais auparavant. Quand la gratitude est bien ancrée dans notre vie, elle permet même de traverser des épreuves en gardant l'espérance.
Choisir d'apprendre à vivre la gratitude, c'était une façon nouvelle et positive de vivre le carême. Plutôt que de faire des efforts pour nous débarrasser de ce qui nous conduit au péché, comme on a l'habitude de le faire chaque année, l'objectif était d'apprendre à remplir notre coeur de gratitude. Et cette vertu a des effets étonnants. La personne qui la pratique étant de plus en plus comblée, ce qui, en elle, est de l'ordre de l'addiction ou de la compulsion, tend à s'atténuer, voire à disparaître. La poétesse Marie Noël montre très bien (voir pages??? ) qu'on a plus à gagner parfois à faire un examen de conscience sur ce qu'elle appelle les « dettes d'amour » plutôt que de vouloir « récurer son âme ». C'est un regard très actuel. Et vivre la gratitude peut véritablement être source de guérison. En quoi consiste ce parcours concrètement? Il se déploie en cinq temps. Il propose de découvrir ce qu'est la gratitude; que c'est une vertu; qu'il est possible de la vivre vis-à-vis de soi-même; dans les contrariétés; et aussi dans les épreuves.
C'est un peu ce que je retiens de ces deux années où les rencontres ont été moins fréquentes. Finalement, nous avons vécu autrement et peut-être sommes-nous davantage motivés pour renouer avec les autres de manière plus choisie, multiplier des moments de qualité en petits comités, afin de partager en profondeur. » La semaine prochaine: Michel-Olivier Michel: « Vivre le carême avec Georges Bernanos »
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